5 bonnes raisons de dévorer « La Quiche Fatale »

 

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En voilà un polar qui ne manque pas de sel ! En dépit de quelques longueurs, « La Quiche Fatale » de M.C. Beaton se lit avec gourmandise. Cinq raisons de mordre à pleines dents dans ce roman culinaire so british.

1. Agatha Raisin, absolutly fabulous

Presque aussi imbue de sa personne qu’Hercule Poirot, et pas flegmatique pour deux pennies, Agatha Raisin est connue dans tout Londres pour être une redoutable business woman, et… une véritable quiche en cuisine ! Quand elle décide d’interrompre sa carrière pour couler une retraite heureuse dans un village au fin fond de la campagne anglaise, il ne lui faut pas plus de quelques jours pour se mettre à dos tous ses voisins. Pourtant, elle fait des efforts : elle est même allée jusqu’à participer au concours de la meilleure quiche. Si seulement le juge du concours n’était pas mort après avoir avalé une part de sa tarte aux épinards…

2. Vous avez dit « Une quiche, pour arme du crime » ?!

Quoi de plus ridicule qu’une quiche pour arme du crime ? Mais, après tout, pourquoi pas : on ne se méfie jamais assez des quiches (quoi qu’aux épinards ?… Non, je plaisante !) Tout le village prend Agatha en grippe, jusqu’à ce qu’elle avoue son crime : avoir acheté sa tarte chez un traiteur, pour épater la galerie…

3. Des personnages hauts en couleurs… et tous suspects !

A l’instar des romans d’Agatha Christie, tous les personnages dépeints par M. C. Beaton ont un mobile. Le jeu consiste à trouver le meurtrier avant Agatha Raisin. Y parviendrez-vous ?

4. La douceur d’un village anglais, avec son pub, ses actions caritatives, et ses concours pour tout et n’importe quoi

Si vous n’êtes doué(e) ni en confitures, ni en compositions florales, ni en pâtisseries, vous comprendrez la détresse d’Agatha Raisin : difficile de se faire accepter dans un village où tout le monde se connaît. Mais Agatha a plus d’un tour dans son sac… Et surtout une bonne descente, bien appréciée des piliers de comptoirs du Red Lion, le seul pub du coin.

5. Cette Quiche Fatale devrait être remboursée par la Sécurité Sociale !

On la termine le sourire aux lèvres, avec le sentiment d’avoir dîné avec une bonne copine :  on n’a pas très envie de se quitter ! Ça tombe bien : le second volet des aventures d’Agatha Raisin est déjà disponible, sous le titre français « Remède de cheval« …

Extrait : « Ne serait-ce pas merveilleux s’il s’avérait que Cummings-Browne avait bel et bien été assassiné ? Et si elle, Agatha Raisin, résolvait l’affaire ? Elle deviendrait célèbre dans tous les Cotswolds. Les gens viendraient à elle. Elle serait respectée. »

Pour en savoir plus : http://www.mcbeaton.com/us/news/  ;  http://www.agatharaisin.com/ 

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La gourmandise est un péché… mortel

LES YEUX PLUS GROS QUE LE VENTRE - JOE SOARES
Une belle tache noire dans l’univers rose bonbon des romans gourmands ! « Les yeux plus gros que le ventre », de Jô Soares, conjugue tous les ingrédients d’un excellent polar culinaire, avec en prime le charme des années 30 brésiliennes, et un humour grinçant parfaitement assumé par l’auteur.

Sale affaire à Rio de Janeiro. Le commissaire Noronha a déjà quatre cadavres sur les bras et pas l’ombre d’une piste : ces femmes n’ont aucun lien entre elles, ni aucun point commun, si ce n’est un important tour de taille et une mort atroce. A vous dégoûter à jamais des desserts à la banane et des tartelettes aux framboises. Et pour cause : c’est avec ces sucreries que le tueur attire ses proies, avant de les gaver comme des oies jusqu’à l’étouffement.

Le mode opératoire pourrait sembler ridicule s’il n’était pas d’une horreur sans nom. Quant au profil du tueur (qui n’a manifestement pas réglé ses comptes avec Oedipe), il est à première vue aussi prévisible qu’une bouteille de gros rouge qui tache sur une nappe blanche. Et, pourtant, Jô Soares parvient à surprendre son lecteur à chaque page. Son secret ? Des décalages permanents. A l’insupportable, l’auteur oppose un humour noir décapant, usant d’un style tout en finesse, très loin du politiquement correct. Une enquête qui mêle au tragique la Comedia Del Arte, à lire au 2ème, voire au 3ème degré !

coeur La plume théâtrale de l’auteur, et les savoureux contenus radiophoniques des années 30 !

Extrait : « Elle est grosse, belle, vorace, goumande, indécise et négligée. La grosse arrive à la praça de Marco, serrant à deux mains son gigantesque éclair au chocolat comme si c’était un immense phallus noir. Avant de planter ses dents dans cette sucrerie si ardemment convoitée, elle est brusquement intriguée par la présence d’un fourgon peint d’un blanc terne, stationné presque au coin de la rue. Ce qui attire l’attention de la grosse, ce sont les gâteaux exposés sur un grand présentoir sur le côté du véhicule et l’écriteau que tient un homme debout à côté de ce séduisant étal, annonçant : DÉGUSTATION GRATUITE ! GOÛTEZ LES SAVOUREUSES FRIANDISES DE LA PÂTISSERIE « DELICIAS DE RIO » ET AIDEZ-NOUS À CHOISIR ! AUCUNE EXPÉRIENCE NÉCESSAIRE. Elle engloutit son éclair d’une bouchée et s’avance vers cet Eldorado gastronomique, sans savoir qu’elle s’approche de sa dernière tentation. »

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